22 mars 2011
Soirée bien asSAISONnée
Présentation Arop de la saison prochaine hier soir : je me décide au dernier moment, comme d'habitude, et lorsque j'appelle pour réserver, on me répond que les listes sont déjà parties mais qu'il n'y a aucun problème, je n'aurai qu'à me présenter en arrivant. Ces pré-inscriptions, c'est vraiment pour donner à l'adhérent l'impression d'être VIPouille, et le plaisir de voir son nom stabiloté tandis qu'il en précise l'orthographe : mimylasouris, avec un y, comme Myriam (Ould-Braham).
C'est vrai que les mondanités font partie du plaisir, même si, dans ce cas précis, le monde se résume pour moi à un cercle de balletomanes-bloggueuses, qui ne s'élargit que pour lancer des offensives sur le buffet. Et je dois dire que la mini-tartelette au citron avec des éclats de pistache est si fondante qu'elle m'ôterait presque toute envie de faire ma langue de vipère, notamment sur notre Misérable préférée, dont on nous a abreuvé pendant les extraits vidéos, parce que bon, faut bien que la bande-annonce la vante un peu pour pouvoir la vendre (curieusement, quand c'est Aurélie Dupont, il n'y a pas besoin de légende).
Je découvre ainsi, après quelques minutes de Marie-Agnès Gillot en train de danser une gigue irlandaise avec son aspirateur (déjà dans le documentaire qui lui était consacré) qu'il faudra absolument que j'assiste à l' Appartement de Mats Ek, même si j'ai déjà vu la première partie dansée par le NYCB. Et si dieu (enfin le système des Pass jeunes) le veut, je prendrais bien au rabais une place pour l'opéra de Debussy, qui a l'air beau bien que statique, ainsi que pour celui des Trois oranges, de Prokofiev, ne serait-ce que pour enfin capter l'allusion dans Cendrillon, qu'on aura d'ailleurs en opéra par Rossini et en danse dans la version de Noureev, après avoir vu celles de l'English National Ballet, de Matthew Bourne et de Massenet (plus de lac, c'est un signe). Autre doublon qui risque de me titiller le neurone si je vais voir les deux : Manon, Massenet versus Kenneth MacMillan. C'est assez amusant de voir comment est pensée une programmation, même si, opéra et danse, on ne se cause pas, Brigitte Lefèvre ouvre le bal et Christophe Ghristi tarde à la le fermer.
Quand l'évaporation des plateaux de mignardises n'est plus qu'un souvenir, on nous pousse vers la sortie : Amélie, le Petit rat, Palpatine et moi finissons en beauté au café d'en face, où le fromage se trouve sous la catégorie « entracte » et où la salade au saumon s'appelle « le Lac des cygnes ». Palpatine est tout content de commander une salade « Ivan le terrible » quand la balletoman(iaqu)e refuse de manger de la verdure. Entre rongeurs, nous sommes d'accord : on s'enfile un tartare parfaitement assaisonné, servi avec des frites délicieuses, croquantes et si peu lourdes qu'on commande des profiteroles dans la foulée, histoire de faire glisser les mille et un potins que les deux balletomaniaques nous content. Merveilleux.
[Faut que je fasse attention, mes comptes-rendus se palpatinisent... Lui, de son côté, se met à prendre des photos bizarres avec des reflets. Si, de surcroît, comme me le faisait remarquer Miss Red, mes posts se raccourissent (relativement, faut pas déconner non plus) tandis que les siens s'allongent, je vais finir par croire qu'on déteint l'un sur l'autre.]
22:38 Publié dans La souris-verte orange, Souris d'Opéra | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : danse, bastille, morfale power
23 février 2011
Gaufre de Bruxelles
Mais non, je ne vous ai absolument pas floués avec le titre de ce post : ne voyez-vous pas les alvéoles carrées de la gaufre dans toutes ces fenêtres à petits carreaux des façades de la Grand Place ?
N'ayez aucune crainte pour ma santé mentale morfale, je n'ai pas manqué de manger une vraie gaufre ; il ne va pas neiger, c'est déjà fait :
Gaufre au sucre, donc. Croustillante à l'extérieure, brûlante et à peine cuite à l'intérieur, comme un de ces chichis qu'on ne trouve qu'à Sanary, parce que "chez Noune, les chichis ont un goût de paradis". Les madeleines peuvent aller se rhabiller.
21:22 Publié dans La souris-verte orange, Souris des villes, souris des champs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, bruxelles, morfale power
16 février 2011
End of the (London) week-end
Parce qu'il faut bien en finir avec ces posts à retardement, un dernier pot pourri...
Smart ou snake.
Fun, si vous aussi vous avez une connaissance sémantique assez restrictive de "relatives" :
À deux pas d'impasses que nous avons nommées le Londres de Dickens (des maisons en brique en série, noir comme si l'on s'y chauffait encore au charbon, une bicyclette qui traîne avec les poubelles), des immeubles en carton ondulé :
Claqués, deux heures avant de prendre le train, nous nous sommes posés chez Peyton and Byrne dans la galerie de King Cross. Comme Palpatine veut toujours faire ce-qu'il-faut-faire et que L. a bon goût, il a pris un fairycake (cupcake au nom duquel on a donné un coup de baguette magique) et, choix inopiné, en pensant fort à Inci pour ce nouvel usage du lemon curd, j'ai dégusté un délicieux lemon and poppy cake. C'était le met de la fin.
21:03 Publié dans Cheese ! *flash*, La souris-verte orange, Souris des villes, souris des champs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voyage, londres, photo, morfale power
11 février 2011
Ça me bouffe.
La Pâtisserie Valérie, en français dans le panneau, est une Pomme de pain anglaise. En plus cupcake. En plus crémeux. Pour tout dire, les gâteaux ont même l'air franchement dégueux dans la vitrine. Surtout quand on revient de chez Richoux, trois magasins plus loin. Mais Pink Lady ayant plaidé la cause de leurs scones (pas mauvais, il faut bien le dire, quoiqu'un peu gras une fois qu'on a englouti ce galet bourratif 1), j'ai bien voulu tenter un plat sur le pouce avant de les goûter. Ils ont un sandwich poulet- poivron rendu dément (à son échelle de sandwich mais ils sont maintenant si perfectionnés...) d'être tartiné non pas de margarine ou même de beurre mais... d'houmous !
Je suis donc revenue sur mon a priori. Cependant, si je fais volontiers un détour par la Brioche Dorée avant d'aller à Garnier, quand on me dit « salon de thé », je pense davantage à Dalloyau ou à Mariage Frères (leurs scones sont délicieux ; même allure que chez Valérie en plus digeste)... donc plus à Fortnum and Mason qu'à Valérie. Pourtant, quand mon quart d'heure tête de mule est passé et que j'ai goûté le thé qu'avait commandé Palpatine, force a été de reconnaître qu'il était délicieux, voire meilleur – mais aussi, quand je pense au thé, je pense d'abord aux gâteaux qui l'accompagnent : où est mon carrot cake ?.
Alors avec le souvenir d'un petit-déjeuner englouti sept heures auparavant et une attente qui commençait à s'éterniser, avec des trucs crémeux qui circulaient autour de nous et dont la simple vue commençait à m’écœurer, trucs crémeux qui allaient me faire grossir sans m'avoir auparavant fait plaisir (si c'est le cas, je ne regarde plus à la dépense -calorique), l'estomac sur pattes bourgeois que je suis, contrarié par ce qu'il avait rêvé et n'était pas, bien davantage que par ce qui était, a pété un câble et je suis partie feuilleter des bouquins dans la librairie la plus proche pour me calmer, après avoir planté mes acolytes sans autre forme de procès. Toutes mes excuses à Pink Lady (c'est tout aussi impoli envers Palpatine, me direz-vous et vous aurez raison, mais lui sait d'expérience que ce n'est pas dirigé contre lui). Cela fait un certain temps que je pense à un post sur les pensées d'un estomac sur pattes mais il faudrait vraiment que je le rédige pour qu'il y en ait un mode d'emploi et qu'on sache si et quand cette chose vorace va vous péter entre les doigts.
Blague à part, il faudrait que je trouve un moyen de résoudre l'antinomie 'être contrarié dans ses désirs/ vouloir faire plaisir aux autres', sans chercher à retourner le « non » qu'on pourrait leur opposer simplement (« non, je n'ai pas envie de danser dans ce numéro là », « non, je préférerais aller ailleurs que chez Valérie »...) en colère contre ma petite personne à la fois égoïste (ou despotique, comme on voudra) et incapable de le reconnaître en face à un moment donné (parce que les autres n'y sont pour rien si leurs envies ou décisions vont en sens contraire et contredisent les miennes, c'est normal ; c'est toute seule que je me contrarie). Ce qui finit au pire en crise de larmes, au mieux en petit être hargneux et désagréable. L'image de cocotte-minute de Palpatine n'était peut-être pas si mauvaise en fait. Sûr, c'est moins sex que la cocotte, mais là, c'est cuit.
- Hé, ma cocotte ! Minute !
- ... ?
- T'es pas sur un divan rouge, là. L'est même orange ton layout.
- Justement. Out ! (c'est évident qu'une morfale est une chieuse en puissance, non ?)
1 Pas de mauvais esprit, pas de comparaison avec Richoux, mon choux. (Silence) Richouuuuuuux !
19:39 Publié dans La souris-verte orange, Souris des villes, souris des champs | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : londres, voyage, boulet power, morfale power